[critique] Numéro Quatre (I Am Number Four, 2011)

Réalisé par: D.J. Caruso

Avec: Alex Pettyfer, Timothy Olyphant, Teresa Palmer…

Nationalité: Américain

Date de sortie: 6 Avril 2011

Genre: Science fiction , Action

Un mix de: Jumper, Percy Jackson, Twilight, Transformers…

Scénario mêlant science-fiction, action et sentimentalisme, géants du genre à la production, beaux gosses devant la caméra, budget estimé à 55 millions de dollars; tout est réuni pour un grand succès commercial, un film bankable. Mais qui dit succès commercial ne dit pas forcément bon film. Alors, ce numéro quatre, vraie bombe ou pétard mouillé?


Le mois dernier, vous avez forcément entendu parler de Numero Quatre, adaptation du livre pour ados du même nom (écrit par le très controversé James Frey). Précédé d’une campagne de communication efficace (affichage dans le métro, sur les bus et tramways…), ce film de science-fiction n’est décidément pas passé inaperçu! Il faut dire qu’avoir « Michael Bay » et « Steven Spielberg » sur l’affiche (en temps que producteurs), ça change toute la promo d’un film…

Pour faire simple, I Am Number Four c’est l’histoire d’un groupe d’extra-terrestres (les Loriens, à l’apparence humaine et aux super-pouvoirs) qui se cachent sur terre afin d’échapper aux terribles Mogadoriens. Numérotés de un à neuf, les Loriens ne peuvent mourir ou être tué si ce n’est pas ordre numérique, c’est a dire Numero Un en premier, puis Numero Deux, Numéro Trois, etc…
Le héros de l’histoire,John Smith, le numéro quatre, incarné par Alex “beau-gosse” Pettyfer, devra faire face à la menace, alors que ses trois premiers semblables sont déjà mort. Il pourra compter, pour accomplir sa tâche, sur l’aide de numéro Six, incarnée par Teresa Palmer. Signalons la présence au casting de Timothy Olyphant, excellent dans la série Justied.

D’abord, il est une évidence: avant d’être un film d’action, de science fiction ou de super-héros, I Am Number Four est un film pour adolescents. J.D Carruso s’est inspiré de tout un pan de la culture Teenagers contemporaine, à commencer par l’univers des super héros, (exploité jusqu’à épuisement ces dernières années, comme le furent, un certains temps, les films de cow-boys, et comme le seront, demain, les vampires), mais aussi des séries pour ados (Twilight, Smalville, Buffy…). Grâce à des recettes mille fois exploités, cette superproduction attirera aisément son « cœur de cible »; un héros jeune et charismatique, des filles évidemment toutes plus belles les unes que les autres , des scènes d’action où ça pète, où ça saute et où ça fait voler des voitures de flics, mais surtout des personnages chez qui n’importe quel ado en recherche de sensationnalisme pourra s’identifier. J.D. Caruso, le réalisateur, à essayé de donner à ses personnages une image humaine, insufflant au film une dimension introspective propre aux “teenages movies”, puisque le héros, empli de principes mais mal de sans peau, ne cesse de se questionner sur lui même, sur sa place et son rôle. La suite, vous la connaissez; le héros trouve les réponses, devient plus fort et triomphe à la fin. Facile.

Le scénario empruntant une trame narrative très classique ainsi que l’ensemble des références exploitées de manière superficielle (le dernier tiers du film est particulièrement efficace en terme d’action, ça rappelle étrangement Transformers d’ailleurs…) prouvent qu’aucune véritable ligne directrice à été trouvée pour le film, d’où l’impression d’immense patchwork d’éléments divers propres à plusieurs univers, susceptible de toucher le plus grand nombre. Numero Quatre ne prend aucun risque, restant constamment dans la superficialité.. Et que dire de la fin? Tellement prévisible, c’est le genre de fin que je n’aime pas trop, qui pue la démarche commerciale, puisque le film se termine sur une ouverture grotesque vers un deuxième volet. Bon, les jeunes, le deux, vous pourrez aller le voir, mais ne comptez pas sur moi pour le critiquer…

C’est particulièrement dommage, d’autant que, même si rien n’est vraiment excellent (l’impression de “déjà vu” persistante tout le long du film), il faut être honnête et avouer que le tout est agencée de manière efficace. L’humour, omniprésent, est plus que bienvenu, et les scènes d’action sont particulièrement percutante. Sur la forme, on ne pourra rien redire; Numéro Quatre est l’exemple parfait du Blockbuster sans aucune imagination. On passe un bon moment qu’on oublie aussitôt.

En définitive, I Am Number Four est une sorte de pot pourri efficace qui cible un public relativement jeune -quand on sais que le script à été retravaillé par les scénaristes de Smalville et de Buffy, tout s’explique . Efficace dans la forme, ce numéro quatre n’en reste pas moins un film banal, particulièrement convenu, qui ne marquera pas les esprits. Empruntant trop souvent le chemin de la facilité, il suit la voie tracée par les films PUSH et JUMPER, qui souffraient déjà des même défaut…
Il-y-à fort à parier que si vous aimez Twilight, Buffy ou encore Transformers, vous risquez d’adorer. Les autres, passez votre chemin; ce sera une heure trente d’économisé.

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