[aperçu- Cannes 2011] Hanezu no Tsuki


Et si Naomi Kawase devenait LA femme de ce 64ème Festival, avec son Hanezu no Tsuki? Il faut dire qu’elle est habituée au succès à Cannes, avec sa Caméra d’Or en 1997 (Suzaku) et son Grand Prix du Jury en 2007 (La Forêt de Mogari).

Elle tentera de succéder à Jane Campion (seule femme ayant remporté la récompense suprême en 1994 avec La Leçon de piano) avec ce film d’époque, drame historique se situant au cinquième siècle, une époque richissime culturellement parlant pour le Japon. Un film qui, encore une fois, est à analyser sous le prisme de l’histoire personnelle de la réalisatrice, puisque comme ses précédents films, Hanezu No Tsuki embrasse très largement le thème de la disparition.

Voici son synopsis: La région d’Asuka, à Nara, est le berceau du Japon. Ici, il y a longtemps, vivaient ceux qui se satisfaisaient du plaisir de l’attente. Le peuple moderne, ayant apparemment perdu ce sens de l’attente, semble incapable d’être reconnaissant du présent, s’accrochant à l’illusion que toute chose avance selon le plan bien précis de chacun.
Il y a bien longtemps, les gens croyaient que Mt. Unebi, Mt. Miminashi, et Mt. Kagu, trois montagnes, étaient habitées par des dieux. Ces montagnes sont toujours là. En ce temps, un puissant homme d’affaire avait comparé les montagnes à la bataille qui se livrait en son propre cœur. Les montagnes étaient une expression du karma humain.
Le temps a évolué au présent. Takumi et Kayoko, héritant des espoirs déchus de leurs grand-parents, passent leur vie. Leur histoire est universelle, à l’image des âmes innombrables qui se sont accumulées sur cette terre.